Which individuals become fatter when they practice exercise?
Résumé
Introduction
Plusieurs
stratégies basées sur l’activité physique entraînent une perte de masse
grasse importante et prolongée, qu’il s’agisse de hauts volumes
(15–20 h/sem) d’activité physique quelle qu’en soit l’intensité, ou de
faibles volumes (2–3 h/sem) à faible intensité ciblés dans la zone
d’oxydation maximale des lipides (LIPOXmax). On observe par contre des
patients dont la masse grasse augmente lors de la pratique de faibles
volumes d’activité d’intensité modérée à élevée > 60 % VO2max, et cette situation en apparence paradoxale a peu retenu l’attention. Ce sont ces sujets que nous avons voulu caractériser.
Matériels et méthodes
Sur
deux ans ont été observés et explorés 26 patients (5 hommes et
13 femmes) âgés de 21 à 69 ans qui ont pris du poids lorsqu’ils ont
entrepris de pratiquer une activité physique. Ils pèsent 62 à 144 kg.
Ces patients ont réalisé une calorimétrie d’effort et une
impédancemétrie segmentaire et nous les avons comparés à 15 sujets
appariés (2 hommes et 13 femmes) qui maigrissent progressivement en
réalisant un protocole d’activité physique régulière d’intensité faible à
modérée.
Résultats
Il n’y a
pas de différence de composition corporelle. La calorimétrie d’effort
objective une oxydation lipidique un peu moindre et décalée vers des
puissances plus basses, culminant à 8,10 ± 0,49 vs 10,8 ± 1,04 mg/min/kg
de muscle, p < 0,02, à une puissance inférieure : 36,43 ± 2,64 vs 47,16 ± 4,77 watts, p = 0,05, et s’annulant pour laisser place à une utilisation exclusive de glucides à 61,7 ± 3,1 % vs 75,18 ± 5,90 % vs de VO2max, p < 0,05.
Tous ces patients qui grossissent en faisant de l’exercice font en fait
des volumes d’activité faibles (2–3 h/sem) ciblés nettement au dessus
de la zone d’oxydation des lipides ainsi caractérisée. Ce ciblage est
déterminé par l’influence des coachs des salles de gymnastique ou de par
leur représentation personnelle particulière du « sport ». Ils
décrivent des sensations de faim accrue après exercice, accompagnées ou
non d’hyperphagie et de grignotages. Des exercices en milieu aquatique
(piscine) semblent également être orexigènes et entraîner chez certaines
personnes une prise de poids.
Conclusion
Au total les prises de poids paradoxales lors de la pratique sportive de faible volume à > 60 % VO2max
ne sont pas rares bien que leur aspect a priori illogique les fasse
largement méconnaître. Elles semblent essentiellement déterminées par un
ciblage au dessus de la zone d’oxydation des lipides qui détermine des
hypoglycémies orexigènes, notamment chez des sujets initialement faibles
oxydeurs de lipides, et semblent favorisées par l’effet hypoglycémiant
de l’exercice en milieu aquatique.
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