jeudi 21 avril 2016

Les effets marqués de l'étirement du muscle sur la performance physique, l'amplitude des mouvements, et l'incidence des blessures chez les individus sains et actifs: une revue systématique

Acute effects of muscle stretching on physical performance, range of motion, and injury incidence in healthy active individuals: a systematic review

David G. Behm,a Anthony J. Blazevich,b Anthony D. Kay,c Malachy McHughd
aSchool of Human Kinetics and Recreation, Memorial University, St. John’s, NL A1C 5S7, Canada.
bCentre for Exercise and Sports Science Research, Edith Cowan University, Joondalup Campus, 270 Joondalup Drive, Joondalup, WA 6027, Australia.
cSport, Exercise and Life Sciences, School of Health, The University of Northampton, Northampton NN2 7AL, UK.
dNicholas Institute of Sports Medicine and Athletic Trauma, Lenox Hill Hospital, New York, NY 10075, USA.

Abstract

Recently, there has been a shift from static stretching (SS) or proprioceptive neuromuscular facilitation (PNF) stretch-ing within a warm-up to a greater emphasis on dynamic stretching (DS). The objective of this review was to compare the effectsof SS, DS, and PNF on performance, range of motion (ROM), and injury prevention. The data indicated that SS- (–3.7%), DS- (+1.3%), and PNF- (–4.4%) induced performance changes were small to moderate with testing performed immediately after stretching,possibly because of reduced muscle activation after SS and PNF. A dose–response relationship illustrated greater performance deficits with ≥60 s (–4.6%) than with <60 s (–1.1%) SS per muscle group. Conversely, SS demonstrated a moderate (2.2%) performance benefit at longer muscle lengths. Testing was performed on average 3–5 min after stretching, and most studies did not
include poststretching dynamic activities; when these activities were included, no clear performance effect was observed. DS produced small-to-moderate performance improvements when completed within minutes of physical activity. SS and PNF stretching had no clear effect on all-cause or overuse injuries; no data are available for DS. All forms of training induced ROM improvements, typically lasting <30 min. Changes may result from acute reductions in muscle and tendon stiffness or from neural adaptations causing an improved stretch tolerance. Considering the small-to-moderate changes immediately after stretching and the study limitations, stretching within a warm-up that includes additional poststretching dynamic activity is recommended for reducing muscle injuries and increasing joint ROM with inconsequential effects on subsequent athletic performance.

 

Résumé

Depuis peu, on utilise plutôt l’étirement dynamique (« DS ») que l’étirement statique (« SS ») ou la facilitation neuromusculaire proprioceptive (« PNF ») au sein d’une séance d’échauffement. Cette analyse documentaire se propose de comparer les effets de SS, DS et PNF sur la performance, l’amplitude de mouvement (« ROM ») et la prévention de blessures. D’après les données, on observe des modifications de performance faibles à modérées quand l’évaluation est réalisée immédiatement après la séance d’étirement : SS (–3,7 %), DS (+1,3 %) et PNF (–4,4 %), et ce, possiblement à cause de la diminution de l’activation musculaire consécutive à SS et PNF. La relation dose-réponse révèle une plus grande baisse de performance quand la séance de SS par groupe musculaire ≥60 s (–4,6 %) vs. <60 s (–1,1 %). Par contre, SS suscite un gain modéré de performance (2,2 %) quand le muscle est plus allongé. L’évaluation est réalisée en moyenne 3-5 minutes post-étirement. La plupart des études n’incluent pas des activités dynamiques post-étirement; avec l’inclusion de ces activités, on n’observe pas de modification nette de la performance. DS suscite des gains de performance faibles à modérés quand la séance est effectuée dans les minutes suivant l’activité. SS et PNF n’ont pas d’effet clair sur les blessures dues au surmenage ou toutes causes confondues; il n’y a pas de données au sujet de DS. Tous les types d’entraînement, notamment ceux <30 min présentent des gains de ROM. Les modifications dépendent peut-être de la diminution ponctuelle de la rigidité tendineuse et musculaire ou d’adaptations nerveuses causant une plus grande tolérance à l’étirement. Compte tenu des modifications faibles à modérées immédiatement après la séance d’étirement et des limites des études, l’inclusion des étirements au sein d’une séance d’échauffement comportant lajout d’activités dynamiques post-étirement est recommandée pour diminuer les blessures musculaires et accroître ROM articulaire sans conséquence sur la performance physique subséquente. [Traduit par la Rédaction]

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